Rédigé par Jefka et publié depuis
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Une caresse, c'est presque rien, si peu, si proche du néant. Et pourtant quel effet. Innocente avec la brise, le corps frissonne déjà. Intentionnée, elle suffit à faire chavirer tout un être. Ce n'est pas tant la sensation, l'effleurement d'une peau sur une autre, qui emporte celle ou celui qui la reçoit. La caresse n'est pas qu'un geste délicat ou alors très vite elle s'épuise. L'imagination la soutient. Il faut que l'esprit s'en mêle pour que la caresse prenne la consistance d'une promesse et gagne ainsi en intensité sur la foi de ce qui lui succède. C'est lorsqu'elle saisit à la fois le corps et l'esprit qu'elle témoigne de sa force. La fragilité pourtant ne la caractérise pas moins. L'impatience est son adversaire le plus sérieux. Très vite, trop vite bien souvent, le corps réclame son dû. La caresse s'éteint une fois la promesse cédant au devoir, et avec elle l'imagination s'évanouit. L'esprit n'a plus sa place dans cette histoire. La caresse n'est plus.