Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous
23 Août 2012
L’ennui est l’allié du néant, ou alors peut-être en est-il l’expression réelle, ou encore épuise-t-il l’existant. L’ennui est peut-être aussi omniprésent tout en se cachant derrière le divertissement. J’entends par divertissement tout ce qui nous occupe, ce qui évite de penser trop loin, de conserver suffisamment de sensibilité pour que le monde ne se transforme pas en un vaste désert, en une terre désolée, vaste caillou informe, qui serait pourtant notre sol essentiel, point de départ existentiel. Il n’est pas forcément bon de retourner à la source, bien que la connaissance nous y conduise et que celle-ci a pour elle une force qui nous dépasse. Il nous faut savoir toujours plus, mais alors la vie s’évanouit-elle, comme un rêve qui se dissiperait au fur et à mesure que le monde devient de plus en plus intelligible, pour disparaître. Byron disait que « L’Arbre de la Science n’est pas celui de la vie. » Que se cache-t-il derrière cet arbre ? L’ennui peut-être.