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26 Décembre 2010
L'éthologie n'est pas l'éthique. Elle vise l'objectivité en tant que science des moeurs et des comportements chez l'homme et chez l'animal. L'éthologie tente de répondre à la question du pourquoi des agissements humains, alors que l'éthique est une prescription déterminant la façon d'agir, avec la morale pour la borner. Comment vivre, telle est donc sa préoccupation. Devant chaque situation qui est un concentré de circonstances diverses, avant que de s'y impliquer ou de rester en retrait, il faut décider quant à son engagement ou son refus, sur le contenu, l'intensité et la manière. Pour cela l'on juge ; pas de décision sans jugement. Mais aussi faut-il connaître. Un choix libre nécessite de l'objectivité, avec la connaissance, mais également de la subjectivité pour ce qui est des valeurs. La liberté en effet ne se manifeste jamais aussi bien que lorsque l'on choisit en étant tout à la fois éclairé et animé. La vérité est une condition pour agir éthiquement, mais elle ne suffit pas. Être dans le vrai demande plus que de le penser. L'éthologie, comme toute science, n'est pas une fin mais un moyen pour être mieux. La science permet certes d'identifier ce qui crée des problèmes pour l'homme, mais elle ne les résout pas, voire parfois les provoque. L'éthique doit ainsi se défendre contre tout dogme scientiste qui tenterait de l'investir. Pour cela, les valeurs personnelles sont ses gardes. « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme », comme le disait si justement François Rabelais.