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10 Décembre 2010
La désobéissance s'oppose à la légalité, à la réglementation. En ne respectant pas ce qui est légal, on désobéit. Ainsi, il ne faut pas confondre ce qui est de désobéir avec le refus de se soumettre. On consent devant un règlement ; on s'abandonne dans la soumission. Ne plus vouloir être soumis n'est donc pas désobéissance, mais résistance, combat, révolte. Il s'agit dirons-nous de sauver sa peau, son humanité, parce que la soumission déshumanise. Se révolter serait même alors une obligation, un impératif, comme un acte de loyauté vis à vis de l'humain. Plus facile cependant à dire qu'à faire...Plus simple aussi est de désobéir, la désobéissance étant avant tout une force agissante au nom d'un intérêt personnel. On s'affranchit de la règle par égoïsme, pour satisfaire un désir individuel, ou indirect mais qui nous profite tout de même. Parfois pourtant, la désobéissance est dite civique, quand elle est en opposition à un cadre légal qui n'est pas légitime sur le plan moral, ce qui signifie que la morale dans ce cas est au-dessus de la loi. Elle vaut la peine que l'on risque la condamnation, car désobéir induit une sanction une fois la faute reconnue et le fautif hors d'état de fauter à nouveau. Désobéir serait un devoir lorsque la morale est menacée et qu'il s'agit de la préserver. Mais le plus diffiçile aussi est de savoir s'il y a lieu de désobéir ou non, ou de s'éviter une désobéissance qui à son tour perd de sa légitimité. D'où l'importance capitale du contenu de la morale.