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30 Juillet 2014
L’âge est plus qu’un nombre ; il marque socialement son homme. La jeunesse et la vieillesse s’inscrivent dans le regard d’autrui au lieu de s’écrire sur une pièce d’identité. Qui ne s’est pas entendu dire un jour, tiens-tu fais ton âge, ou pas. On a pourtant l’âge que l’on a puisque notre naissance ne nous appartient pas et à personne. Nous n’avons pas à faire un âge, notre présence au monde n’est pas justifiable au regard de son ancienneté. On comprend vite que ce qui est en jeu ici n’est pas d’ordre quantitatif, mais le comportement qui est figuré en fonction du nombre des années. A tel âge doit correspondre telle attitude, telle façon d’être. C’est ainsi qu’une personne âgée devient subitement vieille lorsque sa performance sociale soudainement n’est plus à la hauteur de ce qui est attendu conformément à son âge. La jeunesse fonctionne à l’identique. Est jeune celui qui dépasse des limites dont les fondations sont avant tout conventionnelles. Les années pèsent bien plus socialement que les ans empreignent le corps.