Le geste est d’une authenticité s’accordant peu avec la politesse. Celle-ci en effet est avant tout une fonction sociale, et l’on sait ce qu’il faut d’hypocrisie pour qu’une société perdure. La politesse est une manifestation sans engagement, faite de...
En chaque chose un secret demeure, un mystère incontournable. On ne voit jamais tout ce qui est. La surface nous est donnée, pas le reste, ni la profondeur, ni l'arrière-plan. Nous n'avons à notre portée que l'interprétation pour se faire une idée d'ensemble....
Ce n’est pas tant l’esprit qui est le point culminant quant à distinguer le corps de l’âme, mais bien plus le corps. Celui-ci est une réalité d’une ambigüité indépassable. En effet, doit-on dire à son propos que je le détiens ou que je le suis ? Le corps...
Le concept, la rigueur, la cohérence, la logique, voilà bien quelques critères, peut-être les plus communément employés, pour distinguer le philosophe. Celui qui y satisfait se voit alors remarquer en tant que « professionnel de la philosophie ». Reconnaissons...
Retour à la Partie I Descartes se propose dans son essai Les Principes de philosophie d’établir quels sont les principes qui, inscrits dans la réflexion philosophique, permettent d’atteindre la sagesse, et quelles doivent être leurs qualités, de deux...
C’est un point lumineux, transperçant, Empêchant la nuit de dormir, Tournoyant, Prétentieusement gouvernant, Pourtant sans rien dire, Signant seulement une voie, Avec éclat, Sans voix, Ni accueil, signifiant, Ordonnant et imperturbablement, Logiquement...
Qu’est-ce que la conscience ? Descartes aurait dit que pour toute chose évidente, tout le monde sait ce qu’est cette chose. Mais quant à en donner une définition, l’évidence n’est pas d’un grand secours. Au contraire, de l’évidence à l’habitude, et de...
Juger que la chose est belle n’est pas la connaître. Le goût n’a rien à voir avec la connaissance. Il en dit moins sur l’objet qu’il vise que sur le sujet qui le ressent. On apprend bien plus profondément à connaître quelqu’un en fonction de son goût...
La mélancolie est une eau qui jamais ne cesse de couler et ainsi emporte l'être jusqu'à l'inonder de tristesse. Comme l'angoisse, elle n'a pas d'objet. Comme l'eau, elle est insaisissable. On peut certes joindre les mains pour la contenir et l'observer,...
Que de hasard sur un chemin et de nécessité sur la route. Cheminant, je me perds volontiers sans volonté. Aucune fin ne se cache derrière un bosquet, ni finalité sur une voie sinueuse. Les cailloux qui peuplent un chemin n'indiquent nulle direction sauf...
En 1644, Descartes publie Les principes de philosophie. Il s’agit d’une œuvre de synthèse, en référence aux précédents ouvrages écrits par le philosophe (Méditations métaphysiques ; Discours de la méthode). L’étude qui suit vise à détailler et commenter...
Art.6. Quelle différence il y a entre un corps vivant et un corps mort. Afin que nous évitions cette erreur, considérons que la mort n’arrive jamais par la faute de l’âme, mais seulement parce que quelqu’une des principales parties du corps se corrompt...
La mort est un horizon qui appelle la philosophie, comme la religion. Ce n’est pas pour autant qu’une réflexion sur notre condition de mortel, sur notre finitude, soit systématiquement d’une portée philosophique. Il ne suffit pas de parler de la mort...
Que de pensées visant à se consoler de la mort qui nous guette. Un ciel nous attend, ou bien n'étant plus, la mort ne nous concerne pas. D'autres diront que mourir, c'est retourner d'où l'on vient ; la mort comme une naissance inversée. Que de pensées...
Dans le premier chapitre du Livre I des Eléments de philosophie , Alain revient sur une idée qu’il estime erronée concernant la perception : « L’idée naïve de chacun, c’est qu’un paysage se présente à nous comme un objet auquel nous ne pouvons rien changer,...
Le sentiment de l’absurde peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment, tel est le message que nous adresse Albert Camus dans le chapitre II de son essai Le mythe de Sisyphe. Point de préparation, ni motivation, pour être saisi un jour par l’absurde....
Le destin s'affranchit de toute causalité. Peu importe la cause, l'effet sera celui-là. Ou encore peux-t'on dire que le destin est tout autant la cause que l'effet. S'il m'arrive cela, c'est parce qu'il devait en être ainsi, le destin étant une mécanique...
Profiter de l'instant présent : belle vue de l'esprit ! Le corps, quant à lui, n'a que faire de ce conseil que l'on présente comme une parole de sagesse, mais qui semble être aujourd'hui bien plus une injonction consumériste. Pour consommer, il faut être...
Puis, examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps et qu'il n'y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse, mais que je ne pouvais pas feindre pour cela que je n'étais point, et qu'au contraire,...
Au départ, selon Platon, nous étions des êtres complets, parfaits, circulaires, avec quatre jambes et quatre bras, et deux visages formant une seule tête. Une autre différence par rapport à l’état actuel de l’homme est qu’il existait trois genres : le...
Article en référence : L'isolement pour raréfier l'impression d'être seul "La solitude n'est pas une situation immuable où je me trouverais plongé depuis le naufrage de la Virginie. C'est un milieu corrosif qui agit sur moi lentement, mais sans relâche...
D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que les impressions...