Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous
15 Octobre 2012
Nada. Ello dira – Une œuvre de Francisco Goya, ou les ténèbres pour nous libérer Rien. Nada ! Un cadavre le dit, il est revenu pour cela. Il n’y a rien. Point de Dieu, ni transcendance. Le divin est absent des ténèbres, l’au-delà est une illusion. Après la mort, il n’y a que la mort. Aucun jugement non plus pour sanctionner une existence. S’agissant du bien et du mal, rien ne l’ordonne hormis la loi humaine. Les hommes ne peuvent compter que sur eux-mêmes. On peut se faire une idée de ce qui est bon ou mauvais, mais rien, ni personne d’autres qu’un autre homme, ne viendra nous souffler à l’oreille la morale et la justice. Toute voix prétendue venue d’ailleurs est un leurre. Il est grotesque d’ailleurs de s’en laisser abuser, comme semble le dire ces visages grimaçants derrière le cadavre révélateur. Aussi, il faut bien les ténèbres pour s’opposer aux zélateurs de tout bord en affichant la crudité d’un destin commun. On croit déchanter avec Goya, mais au contraire, il nous libère !