7 Mars 2010
Les affects sont le trait d'union entre le corps et l'âme. Grâce au corps, nous sentons, avec l'âme nous ressentons. L'âme raisonne ainsi de ce que le corps enregistre. Cet arrangement entre le corps et l'âme crée la joie ou la tristesse, produit des affects. Une empreinte physiologique influe sur l'âme, et inversement, avec pour effet une variation de la puissance d'exister et d'agir. Spinoza écrit à ce propos : « Par affect, j'entends les modifications du corps, par lesquelles la puissance d'agir de ce corps est accrue ou diminuée, secondée ou réduite, et en même temps les idées de ces affections ». (Ethique, III – Spinoza). Les affects, partagés entre le plaisir et la souffrance de l'âme, créent le désir, qui, si celui-ci ne dépend pas de nous quant à sa satisfaction se maintient à l'état de passion, ou si nous en sommes acteur contribue à plus de puissance.