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Les chemins de la culture

Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous

Le rapport indépassable entre intériorité et extériorité

Rapport-interiorite-exteriorite.jpgLe rapport entre sujet et objet est irréductible. Je serais toujours là face à quelque chose. Je ne crois pas qu’il soit possible de vivre une expérience fusionnelle avec ce qui est, laquelle expérience effacerait de mon point de vue toute altérité et me plongerait dans une unité parfaite avec le monde. C’est un leurre de penser que nous puissions être entier avec ce qui est. Nous sommes plongés dans le monde, nous en sommes une partie, sans y être entièrement, totalement absorbé. Ce n’est pas que nous y sommes à côté, au-dessus ou ailleurs. Les espaces supraterrestres sont seulement des constructions de l’esprit. Il est simplement impossible de s’arracher du monde. Le réel nous colle à la peau, sans que ce soit pour autant une enveloppe épidermique. C’est qu’il existe une distance entre ce qui est et nous-même, une distance qui n’a rien de spatial mais qui n’en est pas moins incontournable. L’appréhension en est à l’origine. Nous ne pouvons-nous empêcher de saisir les choses. Cette saisie irrémédiable nous caractérise. Nous sommes condamnés naturellement à recevoir ce qui est. On dit souvent à ce propos que le monde nous est donné. Erreur ! Ce n’est pas un don car nous n’avons pas la possibilité de notre vivant de le refuser. Nous sommes inscrits sans appel dans un rapport entre intériorité et extériorité.

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A
Si je peux me permettre, bien sûr qu'il est possible de surmonter l'opposition sujet (en face de) objet. Il y a l'extériorité à notre corps, celle-ci est parfaitement saine et légitime. Et il y a l'extériorité par rapport à mon esprit, totalement illégitime : tout est dans l'esprit, en moi de ce point de vue, tout est en moi (mon esprit c'est moi ; pas LE moi, mais moi directement, immédiatement moi, sujet pur et inobjectivable), tout est un. L'existence devient alors fusion en force de deux principes rationnellement irréconciliables : l'un(ité) pur(e) et simple, le deux, la différence entre sujet et objet sans séparation ! Le non dualisme est aussi faux et erroné que le dualisme. Et c'est ça l'extraordinaire : c'est que la dualité révèle l'unité comme un miroir (pas d'expérience, de connaissance sans dualité) et que l'unité exhausse la dualité (ou peut-être mieux la pluralité, innombrable) en lui conférant une profondeur et une intensité inouïes. Mais tout ce que j'écris est sans preuve, on n'y parvient pas par conclusion rationnelle, mais cela s'éprouve peut s'éprouver en tout cas... avec beaucoup (beaucoup !) d'attention et de sincérité à notre présence au monde. Et cette découverte ouvre à une vie extraordinaire, où tout a valeur d'absolu ET une valeur relative, une intensité de vie extraordinaire au sein d'une vie "normale" avec ses hauts et ses bas, le bonheur absolu inamissible et la souffrance possible, les deux, le beurre et l'argent du beurre...
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A
Cela s'appelle de l'anthropocentrisme ou de l'ingestion des valeurs chrétienne. Mais c'est un raté.
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J
<br /> <br /> Qu'est-ce qui est raté Anthony ? Je ne comprends pas votre remarque.<br /> <br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> <br /> Jean-François<br /> <br /> <br /> <br />