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Les chemins de la culture

Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous

La contestation pour vaincre le pouvoir sans l'éliminer

Le pouvoir ne s'accorde pas avec la moindre synthèse. Quels que soient sa nature et son niveau d'exercice, le pouvoir est une direction qui ne saurait embrasser toutes les aspirations. Il n'est pas de volonté générale, au grand dam de Rousseau, qui serait l'expression synthétique des intentions individuelles. Il est une autorité à laquelle chacun s'accorde ou se soumet. Le consensus ou la force ne font pas d'osmose. Tout pouvoir, qu'il soit légitime ou pas, oblige au renoncement. Sans résignation, point de stabilité, ni de progrès, nous serions en conflit en permanence, peut-être même l'homme serait-il une espèce éteinte depuis longtemps déjà. On sait l'imagination débordante lorsqu'il s'agit de se battre...

La contestation n'enlève rien au caractère inéluctable de l'abandon de soi à l'autorité. Elle n'en est pas moins indispensable puisqu'elle pose des limites au pouvoir. Elle affirme jusqu'où l'on est prêt à s'abandonner. Le pouvoir certes l'emportera toujours sur la contestation, violemment ou pas. Il faut bien se résigner à emprunter une voie pour vivre collectivement. Et dans le cas où un mouvement contestataire bousculerait les forces dominantes, sa victoire serait fêtée par un nouveau pouvoir. Le pouvoir est ainsi indestructible, on ne peut l'éliminer, seulement le contester, ou encore le minimiser en le considérant non pas comme une fin, mais un moyen, s'en éloigner le plus possible aussi pour éviter qu'il ne nous aspire. Enfin, on se réconfortera en pensant que jamais la résistance ne s'éteindra tant que le pouvoir vaincra.

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